Contestation / Bezwaar Ex. 21 / Vb. 21

Concerne : projet Newto(w)n 

Monsieur le Bourgmestre, 

Mesdames, messieurs les échevins, 

Mesdames, messieurs de la Commission de Concertation, 

Pour les raisons développées ci-dessous, je vous prie de rejeter le projet tel que présenté par AG Real Estate.  

Il y a tout d’abord une raison relative au parking.  Le nombre de places de parking (voitures, motos et vélos) est très insuffisant par rapport au nombre de personnes qui fréquenteraient ce bâtiment. En effet, en plus des employés qui y travailleraient, il faut aussi tenir compte du nombre de visiteurs qui viendront dans ces bureaux, du nombre de clients et fournisseurs qui viendraient dans la zone commerciale, et des utilisateurs de la grande salle (200 pour des conférences, séminaires … et plus encore si cet espace était utilisé pour des foires, des salons, des expositions).  Tous ceux qui ne pourront parquer leur véhicule dans le bâtiment se parqueront dans les rues avoisinantes, prenant la place des riverains qui ont souvent de la peine à se parquer eux-mêmes. La situation sera sans nul doute au pire le vendredi midi, quand la grande mosquée, à 500 mètres à peine de là, draîne bon nombre de fidèles qui viennent en voiture.   

Il y a ensuite plusieurs raisons relatives à l’environnement.  

Le parc Juliette Herman doit être maintenu dans sa totalité comme espace vert, ouvert au public.   

Le présent espace vert ne devrait pas être réduit pour aménager ni un kiss & ride, ni un passage pour d’éventuels véhicules, ni l’installation d’équipement de géothermie ou de collecte d’eau, ni pour autre affectation que le promoteur pourrait souhaiter dans le futur.  

Aucun arbre ne devrait pouvoir être abattu, sauf pour raisons strictement phytosanitaires.   

Son accès ne devrait pas pouvoir être restreint, même partiellement, de quelque manière que ce soit.   

La législation/règlementation exigeant que les toitures plates non accessibles de plus de 100 m² doivent être aménagé en toitures verdurisée doit être respectée. Que la chose soit complexe ou non, le promoteur ne peut se soustraire à cette obligation car celle-ci lui était connue lorsqu’il s’est porté acquéreur de l’immeuble. Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même s’il n’en a pas tenu compte dans ses projections de rentabilité.   

Le mur anti-bruit doit être maintenu afin de préserver tant que possible la quiétude du parc. La question de savoir s’il ne conviendrait pas de le faire rehausser et de l’étendre sur tout le périmètre du parc mérite même d’être posée.  

Il y a enfin plusieurs raisons relatives à l’affectation et l’utilisation de l’espace.   

Il n’y a pour le moment aucun besoin d’ouvrir un autre centre commercial, une autre superette, ni même une autre épicerie, ni un marchand de journaux, ni une pharmacie, ni un restaurant, ni un café… De ce point de vue, le quartier a tout ce qu’il faut. Ce dont le quartier n’a pas besoin, ce sont des camions qui viendraient les fournir, en particulier si on détruit une partie du parc pour cela ! 

La salle de conférences n’est pas nécessaire non plus. Si cette salle n’est utilisée que par les employés du bâtiment et uniquement pendant les heures de bureaux, la probabilité d’une utilisation régulière et rentable vu le ratio de 200 places pour 700 employés.  La pression sera forte alors pour ouvrir la salle à des organisateurs et utilisateurs externes, ce qui amènera plus de trafic, plus de problèmes de parking … sans compter les nuisances sonores si les heures d’ouverture étaient étendues au-delà des jours et heures de travail.   

Qu’un grand hôtel, une gare, la Commission Européenne aient besoin d’un espace kiss & drive est compréhensible, mais ce ne l’est pas pour un immeuble de bureaux ! 
Combien d’immeuble de bureaux pour 700 personnes ont-ils pareil espace à Bruxelles ?  

Avec l’espoir que votre priorité sera d’empêcher une détérioration du cadre de vie du quartier en rejetant le plan proposé, je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de ma considération distinguée.